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Le vent tourne et l’automne approche

Le vent tourne et l’automne approche

Le retour au domicile pour les vacanciers de l’été, le retour à l’école pour les élèves et ceux qui les accompagnent…  Le départ d’un nouveau cycle ! 
Au jardin comme à la maison et ailleurs, certains cycles sont incontournables. Celui des saisons en est un des plus réguliers. On dit bien qu’elles se dérèglent mais impossible d’éviter des jours qui raccourcissent et une baisse des températures (quoique !…).     
Finis bientôt les melons, les aubergines, les tomates et le basilic… Ou du moins, ils ne seront plus aussi abondants et souvent moins goûteux. Les légumes « d’hiver » d’un nouveau cycle s’installent dans le jardin et bientôt dans les paniers. Ils mettront plus de temps pour se développer et pour mûrir.

Du fait de leur croissance plus lente, ces légumes d’hiver, contrairement à ceux d’été, ont une période de culture très longue et ils sont préparés longtemps à l’avance. Les POIREAUX en sont un bon exemple : plantés à la mi-juillet 23 ils seront récoltés pendant 6 mois, des derniers jours d’octobre 23 au mois d’avril 24. Les variétés choisies, Axima et surtout Atlanta, sont tardives et ne montent en fleur que quand le printemps est déjà bien installé. Si on part de la date de leur semis, les derniers récoltés ont passé une année complète. C’est plus encore pour le jardinier qui a passé sa commande dès février 23 ! 
À la pépinière de la ferme du Rouinet il en est de même pour les délais de production : en été, il suffit parfois d’une semaine pour produire un plant de salade mais en hiver, il faut près d’un mois.

Récoltes d’été : de l’abondance, souvent, des défauts, parfois…
Ces produits d’été, après nous en être délectés, nous avons pu, pour certains, en faire des conserves pour remettre du soleil dans les assiettes hivernales. Avec souvent 4 et parfois 5 ou même 6 kg de tomates dans les paniers, il y a eu de quoi cet été. Le jardin et le jardinier nous ont gâtés !

Pourtant tout n’a pas toujours donné satisfaction. La variété bio de tomate « roma » en est un exemple. Petites et s’abîmant vite, il n’a pas été possible de proposer d’opération « coulis » ! L’an prochain Khalid essaiera de changer de variété et espère de meilleurs résultats.

Les fortes chaleurs des dernières semaines, atteignant 42-43°C fin août, ont fait souffrir beaucoup de cultures. Ex : les salades s’abîment et abritent des chenilles gourmandes tandis que le pourpier (adventice aux qualités alimentaires peu connues !) prospère. Les carottes nouvelles en étaient envahies (merci à ceux qui ont aidé Khalid au désherbage).       
Peu de traitement possible en maraîchage biologique : impossible d’éviter des pertes, et même parfois un peu de gaspillage ! 

Beaucoup de légumes, en particulier quand les conditions climatiques ne leurs sont pas favorables, mûrissent mal ou s’abîment avant d’arriver à maturité. Certains y parviennent mais supportent mal la cueillette, le transport, le stockage (même bref), puis les manipulations à la distribution.
Que faire dans ces cas-là ?    
Les abandonner dans le champ ?… les cueillir quand même ?   
Les mettre dans les paniers ou les offrir dans les « qui n’en veut » ?
Des solutions ? Oui. Il y en a. Florine peut en récupérer une partie et les transformer en lactofermentation. Boc’Arles d’une façon un peu différente…

Même en étant vigilant quant à la qualité lors du ramassage, il peut arriver bien souvent que des produits du jardin soient moins présentables et/ou de qualité moindre en arrivant dans les paniers.  
Les bénévoles qui préparent les lots de tomates par exemple ont parfois du mal à faire le choix entre ce qui peut être mis et ce qui doit être écarté.
Cela arrive surtout quand les paniers, en plus, ne sont pas préparés par l’amapien lui-même et ce d’autant plus s’ils passent un jour supplémentaire, voire plus, dans la chambre froide !…

Rappel : un.e bon.ne amapien.ne partage les risques avec les producteurs, tolère les conséquences de la recherche d’un gaspillage minimum ; vient parfois sous le hangar pour aider, participant ainsi au choix des produits distribués.

Merci à tou.te.s de votre soutien à une agriculture paysanne de proximité, écologiquement saine, socialement équitable, économiquement viable et solidaire !! À très bientôt sous le hangar pour échanger, partager nos avis !…

Retrouver cette feuille de chou et les précédentes sur https://infos.rouinet.fr

Balades découverte des plantes sauvages comestibles

Balades découverte des plantes sauvages comestibles

Cette année encore, à l’occasion des journées portes ouvertes, les 29 et 30 avril 2023, les terres du Rouinet nous ont offert une profusion de plantes sauvages comestibles, favorisées par les pratiques culturales respectueuses des sols, de la faune et de la flore sauvages du producteur de légumes de l’Amap, Khalid Abarki. Pas moins de 26 espèces sauvages pouvant agrémenter nos soupes, tourtes, sauces et salades ont été observées.

Parmi elles :

– Les comestibles « piquantes », de la famille des choux et radis (brassicacées) : la fausse roquette, la capselle bourse à pasteur, le brocoli sauvage. Leurs composés soufrés en font des plantes excellentes pour les problèmes pulmonaires.

– Les comestibles « acides » comme l’oseille crépue (famille des polygonacées), riches en vitamines mais attention, également riches en acides oxaliques (les cuire dans une grande quantité d’eau en cas de problèmes rénaux !). Plus douces mais également riches en oxalates, le chénopode blanc, la blette maritime, l’arroche de Tartarie (famille des chénopodiacées).

– Les comestibles « amères » comme le pissenlit, une excellente dépurative du foie et du sang à la sortie de l’hiver. Autres observations de salades sauvages de la famille des astéracées, moins amères que le pissenlit, aux feuilles montrant également une goutte de lait blanc à la cassure : le laiteron maraîcher, le crépis saint, le crépis faux-pissenlit, la scarole sauvage.

Le chardon Marie, aussi délicieux que l’artichaut, sort du lot en raison de son étonnant pouvoir à la fois détoxifiant et régénérateur du foie, étudié dans le monde entier. La pâquerette peut, elle, se consommer entière, de la racine à la fleur.

– Les comestibles « brûlantes » : l’ortie brûlante mérite bien son nom, mais cuite ou séchée elle devient douce comme du lait ! Pourtant de la même famille, la pariétaire de Judée n’est pas urticante.

Les orties sont des plantes reminéralisantes, riches en fer, très riches en protéines.

Ajoutons à cette liste le gaillet gratteron (extrémité des jeunes pousses), la carotte sauvage (confusion possible avec les nombreuses plantes toxiques de cette famille, dont la cigüe !), la mauve de Nice aux multiples usages médicinaux et culinaires, la bourrache officinale, le trèfle des prés (ne consommer que la fleur), la stellaire ou mouron blanc, le grand plantain et le plantain lancéolé, le coquelicot (feuilles et pétales de fleurs se consomment à volonté, mais absorbées en quantité, les graines sont soporifiques !), sans oublier le laurier noble, une aromatique aux nombreuses propriétés médicinales, qui croît partout à l’état sauvage dans nos contrées.

Nous ne sommes plus, contrairement à nos lointains ou proches ancêtres, habitués à nous nourrir en quantité de ces plantes sauvages, autrefois plantes de disette et médicinales. Leur consommation doit rester modérée, progressive, car elles sont particulièrement riches en minéraux, en vitamines, en principes actifs, auxquels nos organismes ne sont plus habitués. La saison avançant, lorsqu’elles deviennent plus coriaces, il est conseillé de les faire cuire, ce qui les rend plus tendre, mais aussi plus digestes.

Bonnes cueillettes à tous !

La Mauve en cuisine

Nous remercions une participante aux balades, madame Zachia, qui nous a confié cette recette transmise de mère en fille dans sa famille :

  • Récolter de jeunes pousses de Mauve (Mauve Sylvestre, Mauve de Nice, Mauve à feuilles ronde…).
  • Les laver, les essorer, les hacher.
  • Les mettre dans une poêle avec 4 gousses d’ail écrasées, 6 branches de persil et de coriandre frais hachés, ½ citron pressé, du sel, du poivre, du paprika et 3 cuillères à soupe d’huile d’olive.
  • Couvrir la poêle et faire cuire à feu doux pendant 20 à 30 mn.

A servir sur du pain en apéritif, ou pour accompagner de la viande !

Feuille de chou – mai 23

Feuille de chou – mai 23

PORTES OUVERTES DE FERME EN FERME

VISITE PORTES OUVERTES AMAP ROUINET

SAMEDI 29/04

Les bénévoles de l’AMAP ont déployé beaucoup d’énergie dans la préparation et l’organisation de ces journées. Peu de visiteurs en ce
samedi matin mais l’optimisme reste de mise. Les producteurs ont installé leurs produits à l’ombre du hangar. Même l’association Convivencia, partenaire de l’Amap est avec nous.

Khalid, le jardinier émérite fait découvrir les productions en cours –salades diverses, courgettes, tomates, poivrons sont bien en place sous les serres froides, et les fèves, en pleine production- fraises, et autres légumes fraîchement plantés font le plaisir des visiteurs curieux.

Nicole arpente les chemins du mas en compagnie d’une équipe de 15 personnes à la recherche des plantes sauvages et comestibles qui y poussent. Ils en découvrent une trentaine de variétés.

Le repas tiré du sac est partagé sous le platane et ravit les papilles.

Les visites reprennent et l’atelier calligraphies végétales et les jeux de l’association Martingale mettent en avant l’esprit créatif et inventif des participants d’âges divers.

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La soirée débute avec un concert de chants polyphoniques du monde avec le quintet « les Cytèles ». Douceur et résonnances harmoniques sous le hangar enchantent la cinquantaine d’amis spectateurs. Un régal de sonorités qui va continuer par le régal des papilles avec le repas du soir élaboré avec les produits et légumes de l’AMAP., sans compter les délicieuses pâtisseries orientales et autres tartes au citron ou mimi- fraisiers proposés par Btissem, l’épouse de Khalid. S’ensuit le Baletti animé à l’accordéon et au saxophone par Florian et Fabrice, des amis et supporters de longue date de l’AMAP. Le mas s’endort vers minuit pour ouvrir à nouveaux ses portes dimanche matin à 10h.

DIMANCHE 30/04

Dès l’ouverture les premiers visiteurs sont là : des couples, avec ou sans enfants, des anciens adhérents et des nouveaux qui découvrent les producteurs locaux et leurs produits, qui sont présents sous le hangar le mardi et le vendredi pour la distribution des « petits ou grands paniers » de légumes.

Les visites du jardin reprennent, et de nouvelles plantes sauvages sont découvertes.

Les bénévoles retrouvent le sourire, les visiteurs sont plus nombreux qu’hier et ils montrent leur intérêt pour ces produits de saison, cultivés en bio et par tout ce que l’AMAP propose.

A 14h c’est le duo féminin Synantó, accompagné de leurs guitares, percussion, violoncelle, flûte traversière qui font résonner les mélodies traditionnelles méditerranéennes et balkaniques sous la treille centenaire du mas.

Belle ambiance, douces émotions, partages, échanges, retrouvailles, nouvelles rencontres…

Un très joyeux week-end où une centaine de personnes sont venues découvrir ou re-découvrir l’évolution de cette AMAP –la première qui voit le jour dans le Gard en 2006. Après quelques années de remises en question cette Association pour le maintien de l’agriculture paysanne semble retrouver une nouvelle dynamique avec un collectif et des bénévoles qui œuvrent pour « manger sain » et local avec des paysans heureux et fiers de leurs métiers.

VISITE PORTES OUVERTES AMAP ROUINET

Produits disponibles sous contrat sous le hangar les mardis et vendredis de 17 à 19 h : légumes (sur place), fruits (Boulbon), lait, veau (Tarascon), œufs volailles (Terres d’Argence), fromages (Alpilles et Crau), viandes de taureaux Camargue, agneaux (Meynes), bières (Beaucaire), pois chiche/lentilles (Camargue), produits lactofermentés (Fourques), miel du Lubéron, et à partir d’aujourd’hui le pain Bio d’un jeune paysan boulanger…

Feuille de chou – Février 23

Feuille de chou – Février 23

Les débuts de la saison 2023.

Après la pause hivernale de Noël (2 semaines), les serres sont mises àcontribution pour continuer à fournir lAMAP en légumes dhiver : salades,blettes, céleris, fenouils, épinards, et radis. Quelques choux y sont aussi à labri.Khalid se désespère parfois à devoir partager les récoltes avec les campagnols provençaux ; une des serres a été particulièrement touchée cet hiverEn plein champ, les betteraves sont également appréciées par ces petitsrongeurs, mais les navets comme les radis raves (rouges ou violets) et noirs et les carottes leur ont échappé. La population de ces ravageurs qui avaient mangé tous les artichauts lan dernier paraît moins forte.Côté matériel, notre jardinier est maintenant presque propriétaire de son outil de production, racheté à prix dami à AnneMarie.Ceux qui ont visité la ferme à loccasion des JPO connaissaient entre autres le vieux pressemottes, cette machine qui a permis pendant des années de produire la majorité des plants du potager.Malheureusement, il est tombé en panne en fin de saison. Le coût élevéde réparation sur la pièce défaillante a incité à prendre un temps de réflexion avant de trouver une solution...Pour cette raison, la production de plants de salades a été suspendue untemps et il a fallu acheter des plants.Ouf ! Une autre machine (cf photo) a été trouvée chez un voisin qui nen avait plus lusage. Mise en place il y a quelques jours, elle est maintenant fonctionnelle et a déjà servi à produire les premières plaques de salades.Doublement protégées dans la serre froide de la pépinière, elles seront à planter dici une quinzaine de jours.

Cependant, malgré les nombreuses gelées matinales et le long épisode de mistral fin janvier et début février, quoiquau ralenti, les cultures de pleinchamp perdurent et alimentent en grande partie nos paniers : la diversité et la vigueur des différents types de choux y est particulièrement remarquable.Les premières fèves, semées à lautomne, commenceront bientôt à fleurirtandis quun 3ème semis na pas encore pointé ses premières feuilles.Des petits pois semés récemment sont déjà sortis de terre. Un 1er semis,précoce, avait périclité après avoir subi un épisode trop humide.

LAG du 31 janvier et les nouvelles de lassociation.

Lassemblée générale annuelle sest tenue à la salle Jean Jaurès de Fourques.Pauline, après trois mandats de présidente, a présenté le bilan de lannée avant de passer la main pour la suite. Le collectif, un peu renouvelé avec larrivée dOdile et de Luc, va se réunir ce soir et choisira un ou une remplaçant.eRoland, après avoir récupéré une structure de chambre froide a expliqué où et comment elle pourrait être installée pour remplacer celle que nous connaissons depuis les débuts de lAMAP au Mas. Un appel aux bonnes volontés sera lancé.

CÔTÉ PRODUCTEURS

A une exception près, tous les producteurs de 2022 repartent avec lAMAP en 2023. Les contrats pour les asperges, puis les fromages de chèvre et les fruits ne sont pas encore prêts, mais leurs livraisons ne reprendront quen avril ou en mai.
Lexception, ce sont Amaya et Anaïs, qui avaient peu de contrats et qui sont incertaines par rapport à lavenir de NOKA. Elles ont décidé de ne pas sengager pour proposer de nouveau leurs savons. Elles pourront cependant être présentes à  loccasion dun prochain marché des producteurs
Florine, qui a rejoint nos producteurs lété dernier, continue à proposer ses légumes lactofermentés, gelées et sirops, en partie avec des légumes de Khalid.
En accord avec lui et Terre de Liens, elle projette même une installation agricole sur la ferme du Rouinet.
Enfin, après avoir repris lexploitation de leur père, deux nouvelles et jeunes productrices sont venues proposer dautres produits à partir du lait des brebis que lune élève dans la Crau et que lautre transforme : Violette et Amélie